L'organisation rigoureuse mise en place par la Fédération néo-zélandaise repose sur le primat de ladite fédération pour l'organisation des épreuves, qui doivent s'intégrer dans le principe d'un système pyramidal et hiérarchisé depuis la base jusqu'au sommet, entièrement  dédié à l'efficacité et aux succés de l'équipe nationale dans les compétitions internationales. Car, l'équipe nationale des "All Blacks" constitue une exception dans le monde sportif : non seulement un symbôle du pays, un trésor national pérenne et séduisant ;

elle est à ce titre devenue une arme diplomatique importante  qui met le pays en avant sur la scène internationale et donne de lui une image gratifiante et sympathique par la qualité de ses joueurs et l'avance technique et stratégique qu'il a su acquérir tout au long de son histoire.

Dans cette organisation, le "Championnat National des Provinces" représente un échelon essentiel, puisqu'il rassemble dans ses franchises les meilleurs éléments formés, issus et choisis au sein des Ligues Régionales fédérales. Ces pratiquants touchent ainsi le monde professionnel et vont constituer, s'ils réussissent, à intégrer une des cinq franchises majeures néo-zélandaises du SUPER RUGBY,  qui constituent le marchepied ultime pour intégrer l'équipe natiionale.

Mais cette organisation, toute militaire dans sa quête d'efficacité, a pour corollaire des épreuves nationales rigidement encloses  dans des segments temporels limités, n'autorisant pas une participation équitables entre équipes, puisqu'ils ne peuvent tous s'affronter suivant le principe élémentaire des matchs aller-retour ; mais ces franchises ne sont conçues, dans l'esprit de la fédération, que comme filtre de sélection vers les sommets.  Elles n'ont d'intérêt que comme marche vers l'élite. Elles sont donc sacrifiées aux intérêts nationaux supérieurs du pays qu'incarne la Fédération. D'où sa main-mise étonnante sur les contrats des joueurs internationaux qu'elle salarie elle-meme, la limitation du nombre de leurs matchs pour ne pas les épuiser en vue des échéances futures, et leur préparation physique soumise aux plans du sélectionneur national pour s'adapter au calendrier international 
Système assurément optimal en vue d'une coupe du monde de rugby ; mais entre les échéances internationales, le rugby doit vivre économiquement et il est difficile - pour ces équipes professionnelles - d'équilibrer un budget décent puisque l'intérêt de leur championnat est limité, et qu'ils ne peuvent verser à leurs meilleurs joueurs et techniciens les salaires qu'ils trouveront dans les championnats étarngers. L'amour du maillot et du pays pallie encore beaucoup d'ambitions personnelles,  mais exige l'extension d'un calendrier international ridiculement allongé avec rencontres monotones à force d'être multipliées pour remplir les stades et les caisses, ainsi que le maintien de tournées d'été et d'hiver qui pénalisent les nations de l'hémisphère nord, qui ne les disputent souvent plus avec leurs meilleurs joueurs. Les contraintes économiques et financières, une gestion professionnelle d'entreprises de rugby,  sont incontournables en Occident, alors que l'Hémisphère Sud peut encore en faire partiellement l'économie. Mais la situation est fragile et combien de temps pourra-t-elle tenir encore ?

Le "CHAMPIONNAT NATIONAL DES PROVINCES est, à l'échelle du pays,  le championnat néo-zélandais le plus ancien ; pour des raisons financières, il prend le nom des "sponsors" qui investissent en sa faveur. Sous l'ère professionnelle, il a porté successivement les noms de "NEW ZEALAND AIR CUP", puis de "ITM CUP, de "MITRE 10 CUP" et présentement  de "BUNNINGS WAREHOUSE NPC".

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